Epilepsie : permis de conduire et mobilité

La conduite sur la voie publique est une activité qui exige une attention et un contrôle de soi-même de tous les instants. La moindre perte de contrôle peut avoir des conséquences matérielles et humaines potentiellement dramatiques : accident avec lésions corporelles et pertes de vies humaines.

Une crise d’épilepsie s’accompagne souvent d’une altération de la conscience et/ou du contrôle des mouvements. De ce fait, les personnes qui ont présenté une crise d’épilepsie ou qui souffrent d’une maladie épileptique sont soumises à des restrictions légales en matière de permis de conduire, avec des règles qui varient de pays à pays.

La conduite automobile est une activité à risque élevé d’accident en cas de crise. La loi belge permet heureusement aux personnes avec épilepsie dont le risque de crise est faible de conduire.

Lien vers l’extrait du texte de loi belge relative à l’épilepsie et à la conduite ici

Le permis de conduire :

Si une personne présente une crise épileptique alors qu’elle possède déjà un permis de conduire, il lui est interdit de continuer à conduire. Après une première crise unique, l’inaptitude à la conduite varie de 3 à 6 mois.
Pour le permis du groupe 1 (conducteurs particuliers), la règle générale est que le patient est apte à conduire après une période d’au moins un an sans crise avec altération de la conscience.
Si les crises surviennent uniquement durant le sommeil, la conduite est autorisée, après une période d’au moins deux ans.

En pratique, votre neurologue évalue votre aptitude à la conduite et vous en informe oralement. Il mentionne sa décision par écrit dans son dossier médical. Il peut vous remettre un certificat d’aptitude à la conduite.

Pour le permis du groupe 2 (chauffeurs professionnels) et la conduite de poids lourds (camions), des autocars ou pour le transport rémunéré de personnes (conduite professionnelle), des restrictions plus importantes existent. Une personne traitée pour une épilepsie ne peut pas raisonnablement l’envisager.

=>Informez-vous sur les normes en vigueur.
Téléchargez ci-dessous le PDF

Autres adresses utiles ?
Le DAC (en Wallonie) de l’AWSR (Agence Wallonne pour la Sécurité Routière) et le CARA (à Bruxelles) ont pour mission d’évaluer et de déterminer votre aptitude à conduire ainsi que les aménagements éventuels à apporter à votre véhicule si vous êtes candidat ou détenteur d’un permis de conduire et que, suite à une affection médicale, une maladie (congénitale ou acquise) ou un accident de la vie, vous présentez une diminution de vos aptitudes fonctionnelles (cognitives, locomotrices, psychiques et/ou sensorielles) pouvant influencer une conduite en toute sécurité.
Plus d’infos ci-dessous
DAC : www.awsr.be
CARA : https://www.vias.be/fr/particuliers/cara/

Et le vélo ?  :

Pour le vélo, il n’y a pas de règles officielles. Nous recommandons une évaluation personnelle en collaboration avec le neurologue.

Le vélo sera fortement déconseillé à un patient qui fait des crises fréquentes avec perte de conscience mais pourra éventuellement être pratiqué par une personne dont les crises sont rares.

Dans tous les cas, le risque de traumatisme en cas de chute sera diminué par le port d’un casque de protection.

D’autres précautions peuvent aussi être prises : ne pas rouler seul, conduire lentement et prudemment, sur pistes cyclables...

La sécurité routière concerne chacun d’entre nous. En tant qu’usager de la route, nous endossons tous une responsabilité vis-à-vis de nous-même et vis-à-vis des autres, quel que soit le moyen de transport utilisé.


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